jeudi 29 décembre 2005

En rentrant de Noël à Goa

Mettons nous en situation !

Laetitia m'embarque pour 4 jours, fêter Noël à Goa. Elle bosse sur l'évènement Bacardi du 25 au soir avec comme guest star Béatrice Ardisson. Toute la famille Ardisson est là-bas, au Taj Holiday Village ; avec les enfants, le manager, les musiciens, la traductrice...
On squatte les transats et la piscine du Taj, on se fait des milkshakes, des pancakes à la banane et de très bonnes petites soirées... La BD commence au retour d'une d'entre elles. Après le concert et un passage interminable chez une amie de Deepak (le boss de Laetitia), on va dormir chez les musiciens au Taj ; notre hôtel est à 10 bornes de là... Il faudra y retourner prendre nos bagages…

C'est parti !





jeudi 15 décembre 2005

Mariage hindou gujarati

Dimanche 4, on était invité (avec Elisa) par Alex à assister à la cérémonie et au déjeuner d'un mariage hindou gujarati du côté de Mulund. La veille, on était à la soirée Bacardi Blast organisée par notre Laetitia nationale. La soirée fut un succès, d'autant plus qu'on avait des pass VIP, donc carré VIP et alcool à volonté ! Bref, le lendemain midi pour le mariage, on n'était pas tout à fait fraîche comme on peut le voir sur cette photo, dans le train du retour.

Finalement, les mariages indiens, si vous n'êtes invités qu'à la cérémonie et pas aux fonctions qui ont lieu la veille (mehndi, danse...), ça a beau être très joli, très coloré, on ne peut pas dire que ce soit très festif... N'ayons pas peur des mots : on s'emmerde même un peu... En tous cas, c'était intéressant de voir comment se déroule la cérémonie, même si on n'a pas compris grand chose (comme tout le monde apparemment) ; même les mariès ne savaient pas ce qu'ils avaient à faire ! En gros, on les lie ensemble avec une ficelle, tout le monde vient les bénir, puis ils font passer des graines d'une main à l'autre, le brahmane fait plein de prières en sanskrit, puis on les fait tourner 7 fois autour du feu en posant à chaque tour leurs pieds dans un récipient... Bref, la symbolique de tout cela nous a totalement échappé, mais on a passé un bon moment, on a bien mangé et surtout, on a pu remettre nos sarees :)


jeudi 1 décembre 2005

Il pleut ?

Après près de 2 mois de totale sécheresse, pour le plus grand bonheur de tous, j'ai cru sentir une goutte de pluie... Ouf, il fait juste tout gris... Il fait tout gris :(
On se croyerait en août à Bombay ou un 1er décembre en Normandie... L'avantage ici, c'est que dans 2 jours, il fait de nouveau 32°C ! Parce que pour celà en Normandie, il va falloir attendre 1, 2, 3, 4... 5 mois ? Voire 5 ans que la planète se soit suffisament réchauffée...
Et oui ! Les trois mois de beau temps en Normandie correspondent au trois mois de mauvais temps ici...

mardi 29 novembre 2005

Mariage Parsi

Dimanche 20 novembre, on a eu le privilège d'assister à un mariage parsi : Kenaaz (du consulat) épousait Neuville. Parées de nos sarees fraîchement achetés et coupés, nous rejoignons Germain avec Elisa. On s'est vraiment démené comme des diablesses pour réussir à ne pas ressembler à des rideaux dans nos sarees. Heureusement, on a croisé d'adorables indiennes aux toilettes des dames qui nous ont rhabillées correctement !!!
A 19h, la cérémonie , qui consiste à jeter du riz dans les yeux des mariés, commence... Je rigole ! En fait, la cérémonie a quelque chose de très privée. La famille entoure les mariés ficellés ensemble ; deux prêtres en habits blancs récitent des prières en sanskrit et en langue perse ancienne, toutes deux incompréhensibles et oubliées de tous !!! Et lancent du riz sur les mariés : fort à leurs pieds et c'est un ordre, sur la tête et c'est une bénédiction et sur le côté et c'est une question...
Puis au bout d'une demi heure de mangeage de riz dans la face, on leur inflige l'interminable moment des salutations et des remerciements. Tout le monde fait la queue pendant près de deux heures pour passer devant les mariés qui tentent de rester souriants !!!
Ce qui est vraiment étonnant, c'est que pendant la cérémonie, personne ne suivait et chacun est aller s'asseoir à table quand il voulait pour commencer à manger sans attendre que les mariés coupent le gâteau (OK, ya pas de gâteau, mais on ne sait jamais!!!). Plusieurs vagues d'invités passent les unes après les autres à table, on ne s'attend pas... C'est très différent d'un mariage français...
Finalement on n'est pas parti trop tard, car on était crevé et que dans les mariage parsi, ça ne danse pas... :(
Dimanche prochain on remet ça avec Laetitia et Elisa. Cette fois ce sera un mariage hindou ; attention, ça va danser !!!

lundi 21 novembre 2005

Ajanta - Ellora

Le 11 novembre étant ferié à la Mission, on en a profité avec Germain pour faire un tour aux grottes d'Ajanta et d'Ellora.
Départ jeudi soir vers 21h, en train Sleeper Non AC... Si l'AC c'est toujours trop froid, on s'est tout de même extrémement caillé puisqu'on n'avait pas de draps (sur d'autres lignes, on peut en louer, c'est pour ça qu'on s'est fait avoir). Je me suis donc entortillée dans mon étolle et ma serviette et j'ai essayé de dormir... La nuit devait de toutes manières être courte puisque l'arrivée à Aurangabad était prévue à 4h40. A l'heure dite, on traverse cette gare au sol jonché de dormeurs emmaillottés, direction la gare routière.
On a eu un bol monstre, un bus part immédiatement (vers 5h30) pour Ajanta. On monte dedans. Il y a une centaine de bornes sur des petites routes de montagne ; on s'attend à mettre 3-4 heures. Que nenni ! Notre turbo driver va mettre un minuscule 2h30 pour nous déposer sur le site alors encore fermé d'Ajanta. Petit déjeuner au soleil matinal, on reprend un autre bus pour arriver à l'ouverture sur le site.
Magnifique site encore désert... Un immense cirque creusé par la rivière qui fait un coude. Et c'est dans les falaises de ce cirque que des moines bouddhistes ont creusé une trentaine de grottes à partir du IIème av. JC.
Sculptées et peintes, les grottes racontent la vie du Bouddha et de ses vies antérieures : Jataka, les Boddhisattvas, le nirvana... Les peintures sont assez bien conservées car les grottes ont été abandonnées vers le VIIème siécle pour n'être redécouvertes par hasard qu'au XIXème par les Anglais.
Après avoir fait le tour en long et en large des grottes, on est allé se ballader un peu autour. Un indien relou vendeur de cailloux nous suivait, puis il est devenu moins relou, puis on l'a suivi pour aller se baigner plus haut dans la rivière. Pour cela, on a du faire un peu d'escalade, c'est super pratique en tongs ! En même temps, c'était également très pratique de se baigner sans change... L'indien devenu cool m'a prêté un doti et j'ai donc pu faire trempette... Un grand moment de bonheur !
Puis on s'est rentré en fin d'après-midi sur Auraganbad, un petit hotel, un petite resto et au dodo. On était complétement achevé !
Le lendemain, départ relativement moins matinal pour Ellora, à 30 petites bornes. Le site est vraiment différent : tout en longueur, bein moins escarpé, 3 types de grottes (bouddhiques, hindous et jaïnes) et surtout au milieu le Kalaisha, un immense temple hindou.
J'ai lu quelques commentaires plutôt révélateurs sur cette "petite" merveille :
-"Temple au lieu de grotte, sculpture au lieu d'architecture, empreinte du ciel dans le rocher."
-"Une merveille que seule l'Inde pouvait inventer au croisement des délires de la spiritualité et de la sueur des basses castes."
-"Le Kalaisha est une grotte à l'envers. Ce n'est plus le roc qui est évidé mais l'air."
Très poétique tout ça...
Bref, on a commencé par le temple, puis on s'est dirigé vers les grottes jaïnes situées à un bon km au nord. On remonte la rivière, jusqu'à un nouveau petit coin de paradis bien à l'écart. Un indien sommeil sur le pas d'un tout petit temple hindou avec au pied des grandes vasques d'eau. Cette foi-ci, j'ai toutes mes affaires et donc un change ; on se baigne puis on papote avec l'indien ; des copains a lui nous rejoignent ; il nous apprend de nouveaux mots en hindi, nous fait partager les coutumes locales... Très sympa encore.
On visite les grottes jaïnes ; honnétement, on n'en peux plus des grottes ! On en a vu 40 en 2 jours, on sature ! On rentre donc vers le temple Kalaisha au centre du site, tout à coup désert... Mais que ce passe-t-il ? Un flic nous voit et nous ordonne de décamper ; le site a fermé 40 minutes plus tôt, ils ne nous avaient pas vu !!! Le président Tchèque est en visite et tous les touristes ont été priés de déguerpir... Tout le monde n'a pas apprécié... Nous, on a eu le temps de finir. Hi hi ! Le seul problème, c'est que la route a aussi été bloquée pour le convoi présidentiel de 15 voitures Ambassador blanches ; alors les bus n'arrivaient pas et ne repartaient pas. On a attendu un peu avant qu'un espèce de taxi géant bondé s'arrête devant nous, avec un gars hurlant "Au'angbad, Au'angbad..." On est plutôt bien installé, même si on est 4 à l'avant.
On se balade un tout petit peu à Aurangabad, qui n'a pas grand intérêt ; et on finit dans un ciné parce qu'on est vraiment trop crevé. A 21h, on a RDV pour prendre le bus couchette pour le retour, qui s'avèrera être plutôt confortable, malgré ce qu'on nous en avait dit. Arrivée encore très matinale ; je suis vers 8h chez moi. Petit déjeuner et au lit ! Le soir, on va au Festival de Jazz de Bandra, où Jean-Jacques Milteau, son groupe et son harmonica sont en représentation. Suivi d'un petit resto sympa. Un autre WE bien rempli !

lundi 14 novembre 2005

La Blague du Jour (de mercredi en fait...)

Mes toujours aussi véridiques aventures... Cette fois-ci en compagnie de Laetitia ! Je l'ai dessiné dans le train en allant à Aurangabad jeudi soir, alors désolée, c'est un peu tremblotant !

Nasik, ses vignes et ses ghats

Samedi 5, on s'est organisé une petite sortie oenologique du côté de Nasik. On était 8 : Prashant, Rach, Elisa, Germain, Simone, Edouard, Laetitia et moi.

7h, nous voilà tous réunis à Dadar pour récupérer le 4*4 loué pour la journée. On commence par se faire "gentillement" agressé par une petite mendiante héroïnomane de 6 ou 7 ans, au comportement quelque peu déroutant. Elle nous frappe et nous pince parce qu'on ne veut pas lui donner d'argent. Simone lui offre donc la moitié de son pain. On monte dans le 4*4 pour la fuir ; elle s'en va, jetant par terre le bout de pain... Une crise de manque (c'est ce qu'on a supposé) sur une gamine de cette âge-là, c'est plutôt impressionant et destabilisant.
En voiture la compagnie ! nous voilà partis pour 190km de mort certaine. La route de montagne qui relie Bombay à Nasik est plutôt chaotique et dangereuse. Après 4 heures accrochés à nos fauteuils et à nos vies, nous voici arrivés à la vinerie Sula.
Commençons par une visite de la distillerie, et du domaine... Et enfin, ce que nous attendions vraiment : il est midi, nous sommes à jeûn, c'est parti pour la dégustation ! On goûte une série de 5 vins blancs, rouges et moilleux. Les vins Sula ont reçu des récompenses dans la catégorie vins du Nouveau Monde, mais on ne peut pas dire que ce soit de très grands vins ! Bref un moment fort sympathique et convivial autour de quelques verres !
Après un arrêt déjeuner, direction les ghats. De grands reservoirs d'eau où les hindous viennent faire leurs ablutions. Plein de petits temples, dont un noir, il paraît que c'est rare... A Bombay, avec la pollution, le peu de temples qu'il y a sont souvent noirs... Mais il y a avait surtout plein d'enfants et plein de monde qui nous suivaient. Si Nasik fut notre attraction de la journée, nous fûmes celle de Nasik !
Cette ville a ce caractère beaucoup plus hindou que Bombay la Britannique ou que Goa la catholique ! Les gens y viennent en pélerinage. C'est une peu la mini Vanarasi du Maharashtra... Ou presque.
Ce fut donc une journée bien pleine (retour vers 21h à Dadar) et ressourçante au pays des amateurs de vin et d'eau sacrée !

mardi 8 novembre 2005

WE à Goa - Diwali

Pour Diwali (1er novembre), nous avons profité de notre mardi férié pour passer 4 jours à Goa.
La fine équipe était composée du quatuor Elisa, Germain, Edouard et moi-même... Et de quelques guests.
Nous avons passé les deux premières journées entre Calangute et Baga, d'où on a visité le Old Goa, sa basilique, sa cathédrale, ses reliques de St François d'Assise et son cloître, tout ça grâce à nos super scooters tous terrains loués pour les 2 jours... C'est un vrai bonheur de pourvoir se déplacer si librement et rapidement!
Puis, direction le Sud de l'Etat. 2 bonnes heures de taxi pour atteindre la plage de Palolem... Petit arrêt dans le récit pour contempler ce petit havre de paix... AAAAAAAAAHHHH ! Plage, apéro, baignade, plage, châteaux de sable, plage, baignade, yoga sur le sable, feux d'artifices pour la fête des lumières, veillée au coin du feu... Bonheur, calme... Bombay est si loin...
Sur la plage, j'ai fait adheré mes 3 compagnons de voyage à ma nouvelle religion : le henné... Dans le dos sur la plage, sur le pied dans le train, sur les mains dans le restau... Ils sont devenus, comme moi, totalement accro, pour mon plus grand bonheur !
Départ mardi en fin d'après-midi, le train est à la bourre... On arrive à Bombay le lendemain entre 8 et 9h, on a bien failli ne pas être à l'heure au boulot... En fait, on n'a pas seulement failli !

Un peu de tout

Mon chez moi, avec cette fois-ci, une jolie lumière...
Ma gare (Mahalaxmi, du nom de la déesse de la richesse), dans laquelle trône bien évidemment une balance, que l'on s'est empessées de tester !
Quelques photos de la Red Party, une soirée bien sympa du côté de Malabar Hill dans un immense appart de VIEs de la BNP !
Quelques photos de moi (et Laetitia) prises par Elisa, que je trouve particulièrement réussies... Alors oui, je me la pète un peu !!!
Et enfin, une petite BD des aventures véridiques d'Elisa et Caro dans un certain quartier de Bombay !!!

lundi 7 novembre 2005

un petit jus de coco

Une petite noix de coco
fraîchement coupée
à la pause déjeuner,
c'est toujours un régal !

mercredi 2 novembre 2005

Les attentats de Delhi



"New Delhi était en état d’alerte maximum au lendemain du triple attentat perpétré samedi dans la capitale qui a fait au moins 61 morts et plus de 188 blessés. La plupart des blessés sont des enfants qui avaient installé des étals de fruits.

Un groupe inconnu du nom d’«Inquilab» (révolution) a revendiqué hier, par téléphone à des journalistes, la responsabilité des attentats sur des marchés. «De telles attaques se poursuivront jusqu’à ce que l’Inde retire ses troupes du Cachemire et y cesse ses activités inhumaines», a déclaré Ahmed Yar Gaznavi le porte-parole du groupe à des journalistes à Srinagar, la capitale d’été du Cachemire indien. Selon des chaînes de télévision locales, l’«Inquilab» est une émanation du groupe extrémiste Lashkar-e-Taiba (LeT), l’un des trois principaux de la guérilla séparatiste combattant les forces indiennes au Cachemire. La police a indiqué n’avoir pas connaissance de son existence.

Ces attaques sont intervenues alors que l’Inde et le Pakistan finalisaient les modalités d’ouverture de la ligne de démarcation qui divise le territoire himalayen du Cachemire pour secourir les sinistrés du séisme du 8 octobre. «Il est très vraisemblable que ces attentats aient été commis par des groupes terroristes opposés au processus de paix entre l’Inde et le Pakistan», a estimé un spécialiste du terrorisme à l’Institut de défense et d’études stratégiques de Singapour.

Les explosions ont frappé samedi après-midi à intervalles rapprochés deux marchés populaires et à bord d’un bus semant la terreur à deux jours de la principale fête hindoue des Lumières [Diwali]. Elle célèbre la victoire du Bien sur les démons.

Ils ont été programmés pour installer la colère durant la saison des célébrations, selon le chef du gouvernement. Les attentats ont été unanimement réprouvés à travers le monde. Le Pakistan a fermement condamné ces «actes de terrorisme» ainsi que l’ONU.

L’organisation a salué l’accord entre l’Inde et le Pakistan sur la frontière du Cachemire, jugé essentiel à la distribution d’aide humanitaire dans les vallées isolées par les éboulements et les destructions de routes provoqués par le séisme.

Le séisme a fait 55.000 morts côté pakistanais et 1.300 autres côté indien. A quelques semaines du début de l’hiver dans les contreforts himalayens, les organisations humanitaires craignent un nombre équivalent de décès parmi les survivants si une aide alimentaire et des abris ne sont pas rapidement fournis à plus de trois millions de personnes privées de toit à la suite du séisme.

Les deux pays ont relancé un processus de paix qui n’a cependant pas encore dessiné de règlement à long terme de la question du Cachemire. M. A." - Le jeune Indépendant 31/10/2005

mardi 1 novembre 2005