mercredi 2 novembre 2005

Les attentats de Delhi



"New Delhi était en état d’alerte maximum au lendemain du triple attentat perpétré samedi dans la capitale qui a fait au moins 61 morts et plus de 188 blessés. La plupart des blessés sont des enfants qui avaient installé des étals de fruits.

Un groupe inconnu du nom d’«Inquilab» (révolution) a revendiqué hier, par téléphone à des journalistes, la responsabilité des attentats sur des marchés. «De telles attaques se poursuivront jusqu’à ce que l’Inde retire ses troupes du Cachemire et y cesse ses activités inhumaines», a déclaré Ahmed Yar Gaznavi le porte-parole du groupe à des journalistes à Srinagar, la capitale d’été du Cachemire indien. Selon des chaînes de télévision locales, l’«Inquilab» est une émanation du groupe extrémiste Lashkar-e-Taiba (LeT), l’un des trois principaux de la guérilla séparatiste combattant les forces indiennes au Cachemire. La police a indiqué n’avoir pas connaissance de son existence.

Ces attaques sont intervenues alors que l’Inde et le Pakistan finalisaient les modalités d’ouverture de la ligne de démarcation qui divise le territoire himalayen du Cachemire pour secourir les sinistrés du séisme du 8 octobre. «Il est très vraisemblable que ces attentats aient été commis par des groupes terroristes opposés au processus de paix entre l’Inde et le Pakistan», a estimé un spécialiste du terrorisme à l’Institut de défense et d’études stratégiques de Singapour.

Les explosions ont frappé samedi après-midi à intervalles rapprochés deux marchés populaires et à bord d’un bus semant la terreur à deux jours de la principale fête hindoue des Lumières [Diwali]. Elle célèbre la victoire du Bien sur les démons.

Ils ont été programmés pour installer la colère durant la saison des célébrations, selon le chef du gouvernement. Les attentats ont été unanimement réprouvés à travers le monde. Le Pakistan a fermement condamné ces «actes de terrorisme» ainsi que l’ONU.

L’organisation a salué l’accord entre l’Inde et le Pakistan sur la frontière du Cachemire, jugé essentiel à la distribution d’aide humanitaire dans les vallées isolées par les éboulements et les destructions de routes provoqués par le séisme.

Le séisme a fait 55.000 morts côté pakistanais et 1.300 autres côté indien. A quelques semaines du début de l’hiver dans les contreforts himalayens, les organisations humanitaires craignent un nombre équivalent de décès parmi les survivants si une aide alimentaire et des abris ne sont pas rapidement fournis à plus de trois millions de personnes privées de toit à la suite du séisme.

Les deux pays ont relancé un processus de paix qui n’a cependant pas encore dessiné de règlement à long terme de la question du Cachemire. M. A." - Le jeune Indépendant 31/10/2005

1 commentaire:

Caro P. a dit…

Ca fait bien plus de 50 ans que cette situation existe. Les gens n'en pensent rien ou n'en disent plus rien...